Cette période fut également marquée par son engagement en médecine aéronautique. Pilote de planeur, passionné par l’aéronautique, il devint un relais majeur du Pr René Grandpierre, pionnier de la discipline, et dirigea pendant de nombreuses années le Diplôme de Médecine Aéronautique, devenu aujourd’hui la Capacité de Médecine Aérospatiale. En 1981, il organisa à Nancy le Congrès international de médecine aéronautique et spatiale.

Membre de l’Académie Internationale de Médecine Aérospatiale, il siégea au Conseil médical de l’Aviation Civile, présida l’Aéro-Club de Pont-Saint-Vincent et la ligue régionale de vol à voile, tout en animant des travaux sur la physiologie du vol en planeur. Médecin de réserve, il obtint le grade de colonel.

• Le bâtisseur universitaire et l’homme d’institutions

La deuxième période fut marquée par de hautes responsabilités administratives. Vice-doyen de la Faculté B de Médecine, membre de la Commission Médicale d’Établissement du CHU, puis vice-président du Conseil Scientifique de l’Université, il fut élu Président de l’Université Nancy I en 1976.

À ce poste, il impulsa une dynamique d’ouverture, participant à de nombreuses instances régionales universitaires, économiques et sociales. Il joua un rôle déterminant dans la création de plusieurs UFR, telles que la Faculté du Sport ou la MST du Bois à Épinal, et siégea au Conseil Économique et Social de Lorraine, dont il devint vice-président, ainsi qu’à la Commission Régionale des Transports.

Il céda la présidence de l’université en 1981 au Pr René Mainard, avant d’y revenir en 1989 pour un second mandat, au cours duquel il conduisit de nombreux projets structurants, notamment la création d’écoles d’ingénieurs et de nouveaux départements d’IUT. Dans l’intervalle, il représenta les universités au Conseil du District Urbain de l’agglomération nancéienne, en tant que chargé des affaires universitaires.

Il contribua également à la structuration des Conservatoires et Jardins Botaniques, et fut élu président de la Société Centrale d’Horticulture de Nancy.

Toujours soucieux des enjeux de santé publique, il présida le Comité consultatif régional de santé, puis l’Observatoire Régional de la Santé et des Affaires Sociales à partir de 1999. Il fut aussi président de la Banque Populaire de Lorraine pendant dix ans, après y avoir été administrateur.

III. Le rénovateur du thermalisme médical

Le troisième volet de son parcours fut consacré à la médecine thermale et au climat médical. En 1980, à la suite du décès du Pr Marcel Lamarche, il reprit les rênes de l’enseignement et de la recherche en hydroclimatologie médicale, à Nancy comme au niveau national.

Il structura l’enseignement de la Capacité d’Hydro-climatologie médicale, présida le Haut Comité du Thermalisme et du Climatisme, puis la Société Internationale d’Hydrologie Médicale (ISMH). En 1996, il organisa à Nancy et Vittel le Congrès mondial de la spécialité.

Un forage du site de Nancy Thermal porte aujourd’hui son nom, en hommage à son engagement.

Un esthète, un homme de culture et de cœur

Ami du Musée des Beaux-Arts de Nancy, il soutint la publication de la revue Péristyles, grâce au mécénat obtenu de la société thermale Valvital.

Préfacier d’ouvrages sur l’École de Nancy, président de la Société Française d’Orchidophilie – Section Lorraine, fondateur de l’AJABONA, vice-président des Jardiniers de Stanislas, il anima des expositions majeures comme Orchid’Expo 1984 ou Orchidées 2004.

Il œuvra également pour l’Année des Lumières 2005. Membre de l’Académie de Stanislas et de l’Académie Lorraine des Sciences, il signa près de 350 publications scientifiques.

Le Professeur Michel Boulangé laisse derrière lui un héritage intellectuel, scientifique, culturel et humain d’une richesse exceptionnelle. Son nom demeure associé à la recherche médicale, à la réflexion universitaire, à la promotion de la nature et de l’art, et à une vision humaniste de la science, fondée sur la beauté, la transmission et le progrès partagé.